Grandes-Piles, en plein cœur de la Mauricie, était jusqu’au milieu du XXème siècle la plaque tournante de l’activité forestière de la région. Situé au bord de la Rivière Saint-Maurice, le bourg tire son nom des rochers en formes de piliers un peu en aval du village.
La rivière est très belle et le Parc de la Mauricie est à deux pas. Ceci dit, à part le Village Bûcheron, il n’y a pas grand-chose à y faire…
Le Village Bûcheron est un musée très bien fait qui présente la vie d’un camp de bûcherons au début du XXème siècle dans des bâtiments reconstitués très réalistes. Nous avons suivi une visite guidée par un « bûcheron » très sympa avec la chemise à gros carreaux et surtout un accent à couper au couteau voire à la hache !
Nous avons pu apprécier les conditions de vie très rudes des bûcherons et des draveurs (ceux qui guident les billes de bois sur les rivières) et appréhender toute l’industrie et l’économie liées à l’exploitation forestière.
La visite commence par la baraque du mesureur qui calibre les troncs coupés et les marque au nom de la compagnie. Ce travail était très important car les bûcherons étaient payés à la pièce et selon le calibre des billots. Nous visitons les réserves du camp puis une cabane de trappeur authentique avec son toit en bois.
Nous pouvons aussi observer un système de scie à bras grâce auquel deux hommes, l’un en bas et l’autre en haut, pouvaient débiter un tronc en planches. Le four à charbon de bois, les tours de surveillance incendie et diverses machines et ateliers complètent la visite. On peut ainsi voir la fabrication des bardeaux servant à la construction des maisons et aussi de curieuses canalisations d’eau en bois qui servaient encore à Montréal il n’y a pas si longtemps que ça. Certaines de ces machines fonctionnaient grâce à des chevaux, les autres à la vapeur.
La visite s’achève par le chaland des draveurs, sorte de bateau dortoir pour les draveurs, la cuisine et les chambrées sans oublier les latrines rudimentaires qui ont bien fait rire Louise et Mathilde !
