Jeudi 15 février 2007
Pour commencer la journée, nous avons effectué une courte excursion à Fadiouth, l’île aux coquillages.
Cette île se trouve à 20 minutes environ de Nianing, au large de Joal, la ville natale de Léopold Sédar Senghor. Cette île est une île née de la main de l’homme. En effet, elle s’est constituée au fil des siècles grâce à l’accumulation des coquilles vidées laissées sur place par les pêcheurs. Reliée au continent par une passerelle de bois, l’île aux coquillages s’étend sur une douzaine d’hectares. Environ 10000 habitants y vivent. La grande majorité d’entre eux sont catholiques, les autres musulmans. L’île est d’ailleurs reliée à une autre île plus petite où se trouve le cimetière. Ce cimetière regroupe catholiques et musulmans et c’est d’ailleurs le seul cimetière mixte du pays.
Les coquillages sont partout à Fadiouth : par terre évidement mais aussi sur les murs des maisons, les statues religieuses etc...
Au cours de notre promenade nous avons pu découvrir les rues de l’île et l’église Saint François-Xavier. Cette dernière a la particularité de posséder un grand clocher ornée d’un cœur qui s’allume la nuit ! Sans aucun doute très kitsch mais les habitants en sont fiers.
Sur l’île, tous les enfants sont scolarisés et ce serait même l’un des endroits où le taux d’alphabétisation est le plus élevé au Sénégal. Mathilde s’est montrée très à l’aise avec les petits élèves de maternelle et, comme d’habitude, Louise était beaucoup plus timide.
Nous avons aussi fait la connaissance de Thérèse, charmante petite fille de 4 mois que sa maman portait sur son dos. Nous avons assisté au tri du poisson et au lavage du mil. A ce propos, on peut voir dans la baie de nombreux greniers à mil sur pilotis. Le mil est ainsi stocké à l’écart du village pour le protéger des incendies.
La visite du cimetière est surprenante. Les tombes sont toutes en coquillages. Il y a une grande croix bâtie sur une montagne de 11 mètres d’altitude que les villageois appellent le Mont Saint-Michel !
Pour revenir à terre, nous avons emprunté une pirogue traditionnelle. C’est très sympa mais quand même un peu instable ! En tous cas, les filles ont adoré ce petit tour sur l’eau comme au pays de Kirikou.
Pour plus d’infos sur Joal-Fadiouth, c’est ici
